Chapitre 3 : vitesse de
réaction chimique
DEUX ANTISEPTIQUES (2005/11 Nouvelle Calédonie 6,5 points) corrigé
Le Lugol et l’eau oxygénée sont deux antiseptiques couramment utilisés. Les indications portées sur deux flacons de solutions commerciales contenant chacun un de ces antiseptiques sont données dans le tableau ci-dessous.
Lugol (solution S0) |
eau oxygénée (solution S1) |
Composition :
iodine solution (eau iodée) |
Composition : eau oxygénée stabilisée. Titre : 10 volumes. Solution pour application locale. Usage externe. |
On se propose dans cet exercice de tracer une
courbe d’étalonnage à l’aide d’un spectrophotomètre afin d’utiliser cet
appareil pour :
- déterminer le titre de la solution S0
de Lugol ;
- étudier la cinétique d’une transformation
chimique mettant en jeu l’eau oxygénée.
Les
parties 2. et 3. sont indépendantes et peuvent être traitées séparément.
1. Courbe d’étalonnage du spectrophotomètre
On dispose de six solutions aqueuses de
diiode de concentrations molaires apportées différentes. La mesure de
l’absorbance A de chaque solution a été réalisée avec un spectrophotomètre
UV–visible réglé à la longueur d’onde l = 500 nm.Le spectrophotomètre utilisé
admet une gamme de mesures pour l’absorbance de A0 = 0 à Amax
= 2,00. Parmi les espèces chimiques présentes le diiode est la seule espèce qui
absorbe à 500 nm. Les ré-sultats obtenus permettent de tracer la courbe
d’étalonnage de la Figure 1 de L’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE.
1.1. Justifier, à partir
de la courbe d’étalonnage, que les grandeurs portées sur le graphe sont liées
par une relation de la forme A = k[I2].
1.2. On note [I2]max
la concentration molaire apportée en diiode au-delà de laquelle l’absorbance
d’une solution de diiode n’est pas mesurable par le spectrophotomètre utilisé
ici.Déterminer graphiquement la valeur de [I2]max
en faisant clairement apparaître la méthode utilisée sur la Figure 1 de L’ANNEXE
À RENDRE AVEC LA COPIE.
2. Titre du Lugol
Pour déterminer le titre en diiode du Lugol,
il est ici nécessaire de diluer dix fois la solution commerciale S0.
La solution obtenue est notée S0’.
Le matériel mis à disposition est le
suivant :
- bechers 50 mL, 100 mL, 250 mL ;
- pipettes jaugées 5,0 mL, 10,0 mL, 20,0
mL ;
- éprouvettes graduées 10 mL, 20 mL, 100
mL ;
- fioles jaugées 100,0 mL, 250,0 mL, 500,0
mL.
2.1. Choisir, sans
justification, le matériel nécessaire pour préparer S0’.
2.2. Sans
modifier les réglages du spectrophotomètre, on mesure l’absorbance de la
solution S0’ :
= 1,00.
2.2.1. Déterminer
graphiquement sur la Figure 1 de L’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE la
concentration molaire apportée en diiode de la solution S0’. On
fera clairement apparaître la méthode graphique utilisée.
2.2.2.
En déduire la concentration molaire apportée cL en diiode
du Lugol (solution commerciale S0)
2.2.3.
Pourquoi a-t-il été nécessaire de diluer le Lugol (solution commerciale S0) ?
3. Étude
cinétique d’une transformation chimique mettant en jeu l’eau oxygénée et
libérant du
diiode
La transformation qui a lieu dans l’étude proposée est modélisée par la réaction dont l’équation d’oxydoréduction s’écrit :
H2O2(aq) + 2 I –(aq) + 2 H3O+(aq) = I2(aq) + 4 H2O()
La mesure de l’absorbance du diiode présent dans le milieu réactionnel, à longueur d’ode 500 nm, permet de suivre l’évolution temporelle de la quantité de diiode formé et de réaliser ainsi un suivi cinétique.La courbe A = f(t) est donnée sur la Figure 2 de L’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE.Afin de réaliser ce suivi cinétique :
- on prépare une solution S2
(concentration c2) 10 fois moins concentrée que la solution S1
(concentration c1) d’eau oxygénée commerciale ;
- on mélange dans un becher, V = 5,0 mL
d’acide sulfurique et V3 = 9,0 mL d’une solution aqueuse d’iodure de
potassium, K +(aq) + I –(aq) ;
- à l’instant de date t0 = 0 s, on
introduit rapidement, dans ce becher, un volume V2 = 1,0 mL de la
solution S2 d’eau oxygénée H2O2 (aq).
Un échantillon du milieu réactionnel est
versé dans une cuve que l’on introduit dans le spectrophoto-mètre.Dans les
conditions de l’expérience, les ions iodure I - (aq) et les ions
oxonium H3O+(aq) sont introduits en excès par rapport à
l’eau oxygénée.
3.1. Définir un oxydant.
3.2. Écrire les couples
oxydant/réducteur mis en jeu dans la réaction étudiée et les demi-équations
électroniques correspondantes.
3.3. Compléter
littéralement, en utilisant les notations de l’énoncé, le tableau descriptif de
l’évolution du système donné sur la Figure 3 de L’ANNEXE À RENDRE AVEC LA
COPIE.
3.4. À l’aide de ce
tableau, établir l’expression de l’avancement x(t) de la réaction en fonction
de [I2](t), la concentration molaire en diiode présent dans
le milieu réactionnel et de Vtot volume du mélange.
3.5. On rappelle
que l’absorbance est liée à la concentration molaire volumique du diiode par la
relation A = k[I2].
Sachant que la vitesse volumique v(t)
de réaction est définie par la relation : v(t) =
où Vtot est le volume du mélange
réactionnel, montrer que :
.
3.6. On note v0
la vitesse volumique de réaction à l’instant de date t0 = 0 min et v1
celle à l’instant de date t1 = 5,0 min.
3.6.1.
Parmi les relations données ci-dessous, choisir celle qui convient, en
justifiant graphiquement, à partir de la Figure 2 de L’ANNEXE À RENDRE AVEC
LA COPIE.
v0 >
v1 v0
< v1 v0
= v1
3.6.2.
En faisant appel aux connaissances de cours, dire pourquoi v(t) subit cette
évolution.
3.6.3 Une détermination précise de
la valeur de k (constante de proportionnalité intervenant dans la relation de
la question 1.1.) donne k = 246 L.mol –1.Calculer la vitesse
volumique à l’instant t = 0.
3.7. Transformation
totale ou limitée.
Le volume de la solution est Vtot
= V + V2 + V3 = 15,0 mL
3.7.1. À
partir des résultats expérimentaux donnés sur la Figure 2 de L’ANNEXE À
RENDRE AVEC LA COPIE, déterminer la valeur de l’avancement final xf
de la transformation étudiée.
3.7.2.
On admet qu’une solution commerciale d’eau
oxygénée titrée à « 10 volumes » a une concentration molaire apportée
en eau oxygénée c1 = 0,89 mol.L –1.
Déterminer la
valeur du taux d’avancement final t de la transformation.
Conclure.
3.8. Temps de
demi-réaction
Définir puis déterminer graphiquement la
valeur du temps de demi-réaction t1/2 en faisant
apparaître clairement la méthode utilisée sur la Figure 2 de L’ANNEXE
À RENDRE AVEC LA COPIE.
3.9. Conclusion
Déduire des réponses précédentes si la
transformation chimique modélisée par la réaction d’équation :
H2O2(aq) + 2 I –(aq) + 2 H3O+(aq) = I2(aq) + 4 H2O()
peut servir de support à un titrage direct
(c’est-à-dire sans faire intervenir une autre réaction) de l’eau oxygénée.
Justifier la réponse.
EXERCICE II.
Figure 3
relation |
H2O2(aq) +
2 I – (aq) + 2 H3O +(aq) =
I2 (aq) + 4 H2O() |
|||||
état du système |
avancement |
bilan de matière en mol |
||||
état initial |
0 |
|
excès |
excès |
|
solvant |
au cours de la transformation |
x |
|
excès |
excès |
|
solvant |
état final |
xf |
|
excès |
excès |
|
solvant |
état final si la transformation est totale |
xmax |
|
excès |
excès |
|
solvant |