chapitre 9 : électrolyse une
transformation forcée
POURQUOI CUISINER DANS DES
CASSEROLES EN CUIVRE ? (USA 2009 7 POINTS)
Les casseroles en
cuivre semblent un luxe. En sont-elles vraiment ? La chose n’est pas
certaine, car le cuivre conduit très bien la chaleur : tout excès de
chaleur, en un point de la casserole, est rapidement dissipé parce que la
chaleur se propage rapidement vers le reste de l’ustensile…Pour éviter le
contact toxique du vert de gris, on doit toutefois recouvrir les ustensiles en
cuivre d’étain pur, aujourd’hui par électrolyse.
D’après Hervé This, les secrets de
la casserole
C’est par oxydation que
le cuivre se recouvre de « vert de gris ». La couche obtenue donne un
aspect particulier aux statues, mais elle est constituée d’un sel d’un sel soluble
qui est toxique. L’électrolyse du cuivre consiste dans ce cas à déposer une
fine couche d’étain sur toute la surface du récipient. Ce procédé est appelé
étamage. L’électrolyte est constitué de sulfate d’étain, Sn2+(aq) + SO42–(aq) et de
différents additifs. Le récipient à étamer constitue une électrode, l’autre
étant de l’étain Sn(s) pur.
Données :
Masse molaire de l’étain : M(Sn) = 119 g.mol-1 ;Constante
de Faraday : F = 9,65.104 C.mol-1 ;
L’étain appartient au couple : Sn2+(aq)/Sn(s)
Partie A : Étamage
d’une casserole
1. On
considère le schéma du montage représenté en annexe à rendre avec la copie.
1.1. Indiquer sur ce schéma le sens du courant
électrique dans le circuit ainsi que le sens de circulation des porteurs de
charge dans les conducteurs métalliques et dans la solution.
1.2. L’électrolyse
est-elle une transformation spontanée ? Justifier la réponse.
2. On
étudie les réactions aux électrodes en considérant que le solvant n’intervient pas.
2.1. La réaction se produisant à l’électrode A
reliée à la borne négative du générateur est-elle une oxydation ou une
réduction ? Justifier. En déduire le nom de chaque électrode.
2.2. Écrire l’équation de la réaction
ayant lieu à l’électrode A. Le récipient à recouvrir doit-il constituer cette
électrode ? Justifier.
2.3. Écrire
l’équation de la réaction ayant lieu à l’autre électrode (B).
2.4. En
déduire l’équation de la réaction globale de cette électrolyse. Comment évolue
la concentration en ions étain Sn2+(aq) dans la solution
au cours de la réaction ?
3. L’intensité du courant électrique est maintenue constante pendant toute
durée Dt de
l’électrolyse et vaut I = 0,250 A.
3.1. Donner
l’expression de la quantité d’électricité Q qui a traversé le circuit au cours
de l’électrolyse.
3.2. En s’aidant éventuellement d’un
tableau d’avancement, établir la relation entre la quantité d’électrons n(e–)
échangée et la quantité d’étain déposé sur le récipient.
3.3. Donner la relation entre la quantité
d’électricité Q et la quantité d’électrons n(e–) échangés aux
électrodes.
3.4. Montrer alors que la durée de l’électrolyse
peut être exprimée, en fonction de la
masse mSn déposée, par la relation Dt =
4. On veut étamer une casserole
cylindrique, de diamètre D = 15 cm, de hauteur H = 7,0 cm, et d’épaisseur
négligeable. Le dépôt d’étain doit être réalisé sur les faces interne et
externe et sur une épaisseur e = 20 µm. Le volume d’étain nécessaire pour le
dépôt est donné par la relation V = S e avec S = .
4.1. Calculer la valeur de V
en cm3.
4.2. La masse volumique de l’étain est r = 7,30 g.cm-3. Calculer
la masse d’étain nécessaire.
4.3. À l’aide de l’expression donnée en
3.4, calculer la durée minimale de l’électrolyse pour réaliser ce dépôt.
PARTIE B : Pourquoi ne pas
utiliser un autre métal ?
1. Le cuivre est cher et l’électrolyse est un
procédé coûteux. Le fer, par exemple, est beaucoup moins onéreux mais il
rouille. La rouille apparaissant sur le fer est le résultat d’une réaction
d’oxydoréduction. Les couples oxydant-réducteur en présence sont (Fe2O3,H2O)(s)
/ Fe(s) et O2(g)/H2O(l). On
donne la demi-équation électronique associée au premier couple : 2Fe(s) + 4H2O(l) = (Fe2O3,H2O)(s) + 6H+ + 6e–
1.1. Donner la demi-équation
électronique associée au second couple (O2(g)/H2O(l)).
1.2. En
déduire l’équation de la réaction globale de la formation de la rouille.
1.3. Pour éviter la formation de rouille, on
peut utiliser des alliages particuliers dits inoxydables, comme l’acier inox.
On peut aussi protéger le fer par des vernis, des peintures ou des traitements
de surface. Mais le procédé le plus répandu est l’étamage de l’acier. On
obtient ainsi du fer blanc utilisé pour les boîtes de conserves et les canettes
de boisson par exemple.Par analogie avec l’étamage du
cuivre, propose un schéma d’électrolyse d’une boîte de conserve, en disposant
les électrodes de façon à ce que le dépôt d’étain se fasse de façon uniforme
sur la face interne de la boîte.
2. L’aluminium est aussi utilisable en cuisine,
mais il est très réactif vis-à-vis des acides
et des bases.
2.1. Définir
un acide selon Brønsted.
2.2. Écrire
la réaction d’un acide AH(aq) avec l’eau.
2.3. Le pH d’un jus d’orange vaut pH1
= 3,0. En déduire la concentration en ions oxonium H3O+(aq) dans ce jus.
2.4. On mesure le pH d’un lait dans les mêmes
conditions On trouve pH2 = 6,7.Pour lequel de ces deux ingrédients
l’aluminium est-il théoriquement le moins recommandé ? Remarque : en réalité l’aluminium est
naturellement protégé de l’attaque des acides et des bases par recouvrement
d’une couche d’oxyde appelé
l’alumine.
ANNEXE à rendre avec la
copie
Question 1