Chapitre 3 : lunette ou télescope
LUNETTE OU TÉLESCOPE ?(Amérique du sud
2003)
Douceur des nuits et
clarté du ciel font de l’été la saison idéale pour s’initier àl’astronomie. Mais quand on est totalement débutant dans
ce genre d’exercice, quel matériel choisir ?Si on exclut les paires de
jumelles, il existe deux grandes familles d’instruments pour l’observation du
ciel : les lunettes et les télescopes. Leur différence de conception tient
essentiellement au trajet emprunté par la lumière dans l’appareil.Les
lunettes se résument à un tube portant une lentille (ou un groupe de lentilles)
à chaque extrémité. La plus grosse, tournée vers le ciel, est l’objectif :
elle capte la lumière et concentre les
rayons pour former une image à l’intérieur de l’instrument. La deuxième lentille,
l’oculaire,permet d’observer cette image.Le grossissement d’une lunette est égal à la distance
focale de l’objectif divisée par celle de l’oculaire …Dans un télescope, le
trajet optique de la lumière est fondamentalement différent de celui d’une
lunette. Son principe de fonctionnement repose sur un jeu de miroirs. Le plus
important, dit miroir primaire, capte la lumière et la dirige vers un second
miroir, le miroir secondaire qui, àson tour, la
réfléchit vers l’oculaire.Le grossissement d’un télescope
se calcule de la même manière que pour une lunette. Le miroir primaire,
sphérique convergent, possède aussi une distance focale. On la divise par la distance
focale de l’oculaire pour déterminer le grossissement.
d’après l’article "Lunette ou télescope" de Henri-Pierre PENEL, Sciences et Vie, août 2001.
L’objectif de cet exercice est de schématiser les trajets suivis par la lumière dans une lunette astronomique et dans un télescope.
1. Une lunette astronomique.
On observe la Lune à l’aide
d’une lunette astronomique dont l’objectif est une lentille convergente de
distance focale f1 = 100 cm.
Vue depuis la Terre, la Lune a
un diamètre apparent a = 9,3 × 10–3 rad.
1.1.1. Rappeler la définition du diamètre apparent (on pourra répondre par un schéma clairement annoté).
1.1.2. Calculer le diamètre réel de la Lune sachant qu’elle est située à 3,8 × 105 km de la Terre.
1.2. On
appelle AB le diamètre de la Lune situé dans le plan vertical contenant l’axe
de la lunette, le point A étant situé sur l’axe optique principal (voir figure
1 de l’annexe). La lune étant très éloignée de la Terre, dans toute la suite de
l’énoncé, on la supposera à l’infini.
1.2.1. Sur la figure 1 de l’annexe, à rendre avec la copie, construire l’image A1B1, donnée par l’objectif (lentille L1) de l’objet AB.
1.2.2. Calculer la grandeur de cette image. L’angle a étant petit, on pourra utiliser l’approximation tana a , a étant exprimé en radian.
1.3.
L’image A1B1 sert d’objet pour l’oculaire (lentille L2)
qui en donne une image A’B’.
1.3.1. Quelle position particulière doit occuper A1B1 pour que A’B’ soit rejetée à l’infini (vision sans fatigue) pour un œil normal ?
1.3.2. En déduire
la position des foyers de la lentille L2 et les marquer sur la
figure 1 de la feuille
annexe, en fin d'exercice.
1.3.3. Construire l’image A’B’ sur la figure 1.
1.4. On
appelle grossissement de la lunette le rapport , a étant le diamètre apparent et a’
l’angle sous lequel on voit l’image A’B’.
1.4.1. Calculer l’angle a’ sachant que l’oculaire a une distance focale f2 = 10,0 cm. L’angle a’ étant petit, on pourra utiliser l’approximation tan a’ a’, a’ étant exprimé en radian.
1.4.2. En déduire le grossissement de la lunette.
1.4.3. Vérifier que la relation indiquée dans le texte pour calculer le grossissement donne le même résultat.
2. Un télescope.
On utilise maintenant un télescope de Newton pour
observer la Lune. Le miroir principal, de sommet S, a une distance focale f1
= 100 cm.
2.1.1. Quel est, d’après le texte, le rôle du miroir secondaire ?
2.1.2. Pourquoi ce miroir est-il indispensable dans un télescope ?
2.2. Sur
la figure 2 de la feuille annexe (à
rendre avec la copie) on a représenté l’image A1B1
donnée par le miroir primaire. Cette image sert d’objet pour le miroir plan qui
en donne une image A2B2.
2.2.1. Construire l’image A2B2 puis l’image définitive A’B’ donnée par l’oculaire.
2.2.2. Compléter sur la figure 2 de la feuille annexe, le trajet dans le télescope du rayon issu de B qui frappe le miroir principal en I (faire un tracé en couleur bien visible).
À RENDRE AVEC
LA COPIE
Figure 1