CHUTE VERTICALE D'UN BALLON (Polynésie
2008)
Au laboratoire du lycée, Amélie et Yvon étudient la
chute d'un ballon de baudruche gonflé, de volume V. Le ballon est lesté d'une bille
de volume négligeable devant V. Yvon
lâche le système sans vitesse initiale
pendant qu'Amélie en face réalise une
vidéo de la chute. Ils constatent qu'ils peuvent
considérer que le ballon a un mouvement vertical de translation. Une règle de 1,00 m est placée en position verticale dans le champ de la caméra. Pour
l'exploitation, ils utilisent un logiciel de pointage. Amélie choisit un axe
(O, y) vertical orienté vers le bas, l'origine O étant le centre du ballon sur
la première image juste après le lâcher du système. L'origine des dates
correspond également à cette image. La
vitesse initiale n'est pas rigoureusement égale à zéro, mais la jugeant très faible, ils la considèrent comme nulle. Amélie
repère les différentes positions du centre
du ballon au cours du temps et transfère les
données dans un logiciel de traitement.
À partir de l'exploitation de leurs résultats
expérimentaux, Amélie et Yvon tirent les conclusions
suivantes :
•
Vitesse limite du système: vl
= 2,75 m.s-1
•
Temps caractéristique : t =0,43 s
•
La valeur de la force de
frottement fluide exercée sur le système est proportionnelle au carré de la vitesse. L'objet de l'exercice est de
reprendre quelques points de cette étude.
Données
:
Masse
du système {ballon gonflé + bille} : M = 10,7 g.
Volume
du ballon : V = 3,05 L.
Masse
volumique de l’air : r =
1,20 g.L-1.
Accélération
de la pesanteur : g = 9,81 m.s-2.
1.
Équation différentielle du mouvement
1.1.
Donner l'expression littérale des valeurs des forces
s'exerçant sur le système au cours de sa chute dans l'air. On
rappelle que la valeur f de la force de frottement fluide est
proportionnelle au carré de la valeur vg
de la vitesse du centre d'inertie G du système et on notera k le
coefficient de proportionnalité.
1.2.
On choisit un vecteur unitaire orienté vers le bas.
Effectuer l’étude mécanique.
En appliquant la deuxième loi de Newton, établir
l’équation différentielle que doit vérifier la coordonnée de la vitesse sur l’axe des y
noté vg du centre d'inertie G.
1.3.
Montrer qu'elle peut se mettre sous la forme :
.En
déduire les expressions littérales de A et B.
1.4.
Montrer que : A =
6,45 SI. Préciser son unité SI.
1.5.
On rappelle que VL
est la vitesse limite du système. Montrer que : B = A/V2L.
1.6.
Calculer la valeur numérique de B en précisant également
son unité.
2. Feuille de calculs du tableur
Le
document suivant reproduit le début de la feuille de calculs du tableur déterminée
par les expérimentateurs.
|
t(s) |
y(m) |
vexp
(m.s-1) |
v
(m.s-1) |
1 |
0,000 |
0,000 |
0,00 |
0,00 |
2 |
0,040 |
0,010 |
0,39 |
0,26 |
3 |
0,080 |
0,031 |
0,64 |
0,51 |
4 |
0,120 |
0,061 |
0,76 |
0,76 |
5 |
0,160 |
0,092 |
0,90 |
1,00 |
6 |
0,200 |
0,133 |
|
|
7 |
0,240 |
0,184 |
|
|
Les valeurs
de la colonne t (s) représentent les dates de chaque image. Les
valeurs de la colonne y (m) représentent les ordonnées correspondantes du centre
du ballon, donc la distance parcourue. Dans la colonne vexp
(m.s-1), figurent les valeurs expérimentales de la vitesse du
ballon. Dans la colonne v (m.s-1), figurent les
valeurs théoriques de la vitesse obtenues par la méthode d'EuIer.
2.1.
Quel est le rôle de la règle de 1,00 m placée à côté du
ballon ?
2.2.
En utilisant les
valeurs de cellules pertinentes des colonnes t (s) et y (m) du tableau,
déterminer la valeur de vexp à la date t = 0,200 s.
2.3.
À
partir de l’équation différentielle, en utilisant la méthode itérative d'Euler,
déterminer la valeur de v à la date t =
0,200 s.
3. Courbe
v = f(t) obtenue par la méthode d’Euler
L'objectif de cette dernière partie n'est pas de
tracer précisément point par point la courbe
v = f(t) obtenue par la méthode
d'Euler mais de donner seulement son allure
et de l'exploiter.
3.1.
Tracer sur votre copie, dans un repère (O, t, v),
l’allure de la courbe v = f(t) en y indiquant la vitesse
limite vl et le temps caractéristique t.
Distinguer deux régimes sur le graphe et les nommer.
3.2.
Justifier que pour
cette expérience, le tracé de la tangente à la courbe v = f(t) permet d'évaluer la valeur
de l'accélération du centre d'inertie G à chaque instant.
En
déduire, en le justifiant, l’évolution de cette accélération au cours du temps lors
des deux régimes.