Chapitre  10 : chute libre

 

RECHERCHE D’UN MODÈLE DE FORCE DE FROTTEMENT

corrigé

Données pour l’exercice :

·         Accélération de la pesanteur au lieu de l’expérience :

·         g = 9,8 m/s²

·         aide aux calculs

0,52x7850 = 4,1x10; 920 ´ 0,52´×9,8 = 4,7x10;

9,8´(7850-920) / (7850) = 8,7 ; 4,1x8,7/0,95 = 37 ;

(69-41)/40 =  0,7 

On réalise la chronophotographie de la chute d’une bille sphérique en acier dans l’huile. Pour ce faire, on filme la bille dans une éprouvette remplie d’huile, avec un caméscope numérique au rythme de 50 images par seconde. Grâce à un traitement adéquat des images, on obtient le document 1 (voir en fin de sujet). On repère ensuite la position, sur chaque image, du centre d’inertie de la bille : M0 correspond à sa position initiale, celle-ci étant lâchée, à l’instant t0 pris comme origine des dates, sans vitesse initiale.

A. Exploitation de l’enregistrement

      A-1. En vous aidant des documents 1 et 2), préciser les caractéristiques du mouvement de la bille entre les positions M15 et M21. Quelle est la loi de Newton ainsi illustrée ?

      A-2. A partir des conditions de prise de vue données ci-dessus, justifier les valeurs qui apparaissent dans la colonne temps t (ms) du tableau du document 2.

B. Étude cinématique

Le point M0 étant pris comme origine des espaces et des temps (y = 0 et t = 0), on repère les différentes hauteurs réelles de chute de la bille dans l’huile, notées y, aux dates t
correspondantes. On calcule alors les vitesses correspondantes. Les différentes grandeurs sont notées dans le tableau du document 2.

      B-1. Calculer la vitesse de la bille pour la position M6.

      B-2.      Calculer l’accélération de la bille pour la position M18. Le résultat obtenu est-il compatible avec celui obtenu au A-1 ? Argumenter la réponse.

NB :  Pour les questions B-1 et B-2, on aura soin de préciser scrupuleusement la méthode employée pour déterminer les valeurs de la vitesse et de l’accélération aux points demandés.

C. Étude dynamique

      C-1. Sur un schéma, faire figurer, sans souci d’échelle, toutes les forces, en les nommant, s’exerçant au centre d’inertie G de la bille tombant dans l’huile.

      C-2. Calculer la masse m de la bille.

      C-3. Donner l’expression littérale de la poussée d’Archimède, PA, s’exerçant sur la bille
                   plongée dans l’huile. Calculer sa valeur.

D. Équation différentielle du mouvement de la bille

Positions de la bille

t (ms)

y (mm)

v (m/s)

M0

0

0,0

0,00

M1

20

4,5

0,23

M2

40

9,0

0,34

M3

60

18,0

0,46

M4

80

27,5

0,58

M5

100

41,0

0,64

M6

120

53,0

 

M7

140

69,0

0,75

M8

160

83,0

0,80

M9

180

101,0

0,88

M10

200

118,0

0,90

M11

220

137,0

0,93

M12

240

155,0

0,93

M13

260

174,0

0,95

M14

280

193,0

0,93

M15

300

211,0

0,95

M16

320

231,0

0,95

M17

340

249,0

0,95

M18

360

269,0

0,95

M19

380

287,0

0,95

M20

400

307,0

0,95

M21

420

325,0

 

Document 2 : tableau donnant la vitesse de la bille suivant sa position

 

Soit f l’intensité de la force de frottement à laquelle est soumise la bille en mouvement dans
l’huile.

        D-1.   Par application d’une des loi de Newton que l’on énoncera, établir que le mouvement de la bille obéit à une équation différentielle du type :

 dv/dt + f/m = A

où A est  une constante et v = vy  la coordonnée de la vitesse de la bille sur l’axe (O,y).

      D-2. Donner l’expression littérale de A puis calculer sa valeur. Préciser son unité.

E. Recherche de modèles pour la force de frottement

On se propose de déterminer expérimentalement si l’intensité de la force de frottement f à laquelle est soumise la bille en mouvement dans l’huile est de la forme f = k1 . v ou f = k2 . v²,
k1 et k2 étant des constantes et v la vitesse de la bille.

On utilise un tableur pour représenter la vitesse de la bille en fonction du temps. On obtient le graphe du document 3 (en fin de sujet) : les points expérimentaux obtenus y sont représentés sous forme de losange. On détermine ainsi la valeur de la vitesse limite de chute de la bille :
vlim = 0,95 m/s.

      E-1. Première hypothèse : f = k1 . v

E-1.a) Montrer que l’équation différentielle précédente peut alors se mettre sous la forme :

dv/dt +B1.v = A

où A est la constante déterminée dans la partie D.

             E-1.b) Lorsque la vitesse de la bille atteint la vitesse limite vlim, que devient le terme dv/dt de l’équation différentielle précédente ? En déduire l’expression littérale de
B1 en fonction de A et vlim .

E-2. Deuxième hypothèse : f = k2 . v²

Dans ce cas, l’équation différentielle se met sous la forme : dv/dt + B2.v2 = A

Déterminer l’expression littérale de B2 en fonction de A et vlim.

E-3. Comparaison des deux modèles précédents :

Grâce au tableur et à la méthode d’Euler, on détermine les courbes théoriques correspondant aux deux modèles précédents. Le premier modèle sera noté « modèle n°1 » sur le document 3 (en fin de sujet) correspond à l’hypothèse d’une force de frottement du type      f = k1 . v. Le second modèle noté « modèle n°2 » correspond à l’hypothèse d’une force
          de frottement du type f = k2 . v².

En vous aidant du document 3, préciser les domaines de vitesse, sous forme d’un       encadrement, pour lesquels chacun des deux modèles précédents semble coïncider le mieux avec les points expérimentaux.